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Question de parent d’adolescent : faut-il lui donner un smartphone pour Noël ?

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A la source de cet article, le visionnage d’une publicité mise en ligne à l’occasion de ce Noël 2024. Elle met en scène l’épineuse question à laquelle ne manquent pas de se confronter de nombreux parents d’adolescents : faut-il lui ou leur offrir un smartphone pour Noël ?  La réticence des parents est décrite comme la conséquence d’un souci de protection de leurs enfants par rapport aux menaces extérieures. Il y est fait une grande part au champ lexical de la peur, de la violence et du stress.

Nous n’épiloguerons pas en particulier sur ce court-métrage mais il est l’occasion de se demander quelle place tient la sécurité dans l’éducation que l’on donne aux enfants.

Cette préoccupation, évidemment tout à fait légitime, vise à les protéger des évènements extérieurs qui pourraient les impacter : violence, harcèlement, pornographie, … Elle est souvent issue d’une peur tout aussi légitime de les voir souffrir.

Mais utiliser la peur et le stress des adultes par rapport aux évènements extérieurs comme seul outil de prévention présente un risque : leur donner une vision d’un monde dans lequel ils seraient de potentielles victimes de la méchanceté humaine ou de la déréliction de la planète ? Comment éviter de leur transmettre notre sentiment d’impuissance face à tous ces dangers extérieurs qui occupent le devant de la scène ?

Certes, il est essentiel, en tant que parent, de jouer ce rôle protecteur lorsque cela s’avère nécessaire et que nous en avons la capacité. Mais ne serait-ce pas aussi un objectif :

  • de leur apprendre à se protéger eux-mêmes, par rapport aux dangers extérieurs lorsque cela est à leur portée ? identifier les dangers de manière aussi réaliste que possible, apprendre à les détecter, à s’en protéger, à en parler et à demander de l’aide si nécessaire, …




  • de les aider à se construire une sécurité intérieure qui leur permette d’évoluer avec confiance dans le monde qui est le leur. Par exemple, en leur donnant un cadre sécurisant et des responsabilités adaptées à leur âge, en les valorisant, en validant leurs ressentis, en s’intéressant à ce qu’ils aiment, …)

Les deux approches se complètent et s’équilibrent

Par ailleurs, en tant qu’éducateurs, que faisons-nous de ce qu’on pourrait appeler les dangers « intérieurs » ? En ce qui concerne plus particulièrement les smartphones, il est permis de penser que si le harcèlement et la pornographie nécessitent une vigilance de la part des adultes, la question des conséquences de la consommation illimitée de gigas, à la fois pour les adultes et pour les jeunes, mérite réflexion. Les couples et les familles d’aujourd’hui, que nous pouvons recevoir en séances de thérapie conjugale ou familiale,  se trouvent confrontés à cette problématique et il n’est pas facile de savoir quelle attitude adopter. Cependant, oser continuer à se poser la question des limites et de leur bien-fondé en matière de consommation numérique est déjà un premier pas. J’entendais récemment un jeune me dire « Angoisser, c’est résister ! » J’aurais envie de lui répondre : « Questionner, c’est déjà résister »…

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